Il n’y a pas que les autoroutes, les voies de chemin de fer, les zones d’activités qui coupent les villes. Les fleuves aussi (la Seine en l’occurrence). On pourrait intuitivement penser le contraire mais arpenter la Seine en groupe relève bien du défi administratif. Situation d’autant plus paradoxale que c’est la Seine, sa continuité, qui a largement contribué à faire de Paris ce qu’elle est.

Le dimanche 1er octobre s'est tenu la 1ère édition officielle de "the flow", promenade en mode #slowtourism de 35km, en paddle, sur la Seine, entre Meudon et Rueil, à l'initiative de Nicolas Sirot (Seine.IO). Pas moins de cinq préfectures ont été sollicitées pour réaliser le parcours ! Cinq préfectures pour un seul département les Hauts-de-Seine 😳. Avec le jeu de renvoi des responsabilités entre les unes et les autres que je vous laisse imaginer. Avoir un tissu administratif conséquent, pourquoi pas ! Je ne fais pas partie des détracteurs de notre administration. Mais si aucune n’est en mesure de prendre des décisions, c’est qu’il y a un vrai souci. Je n’ose imaginer les dysfonctionnements organisationnels sur les grands sujets structurants liés à la Seine.

Rendre la Seine aux usagers n’est donc pas qu’un défi d’assainissement du fleuve. Le manque d'interlocuteur unique, de gouvernance partagé et articulé de la Seine, constitue en soi une difficulté supplémentaire pour rendre la Seine baignable.

Pourtant une fois sur l’eau, finis les tracas administratifs et hygiéniques. C’est magique. La perception de la ville depuis la Seine est extraordinaire. Une expérience unique. Qui vaut bien la peine qu’on rende la Seine aux habitants.

Longue vie à #theflow !